La loi sur l’État nation votée le 19 Juillet 2018 serait, selon certains, un projet controversé.
« Israël est l’Etat-nation du peuple juif dans lequel il réalise son droit naturel, culturel, historique et religieux à l’autodétermination ». Controversé dites-vous ?Certains pays et médias européens, et notamment Français, se sont offusqués d’une telle loi l’assimilant à un acte politique raciste visant à ne reconnaître « uniquement aux Juifs le droit à l’autodétermination en Israël. »
Il est parfois inquiétant de réaliser à quel point certains experts politiques français ont une capacité infinie à ignorer l’Histoire, ou bien à pratiquer un déni de réalité maladif.
Qu’y a-t-il d’ailleurs d’étonnant à ce que les mêmes qui niaient en 2016 et 2017 le lien entre Jérusalem et le peuple juif de par un accueil favorable des résolutions de l’UNESCO nient à présent le caractère juif de l’Etat d’Israël ?Alors disons-le, la loi sur l’Etat nation relève de l’évidence. Elle est aussi criante de vérité que, dans l’univers des mathématiques , 1+1=2. Encore les mêmes, toujours les mêmes essaient de faire avaler à la masse que 1+1=0. 0 quand il s’agit d’Israël.
Cette loi ne fait qu’ancrer dans la constitution l’essence même de sa création.
C’est en ce sens que Théodore Herzl avait ouvert la voie à la « re-création » d’un « Etat Juif pour les Juifs » à l’emplacement même de sa terre ancestrale. Cette idée avait émergé lors de l’affaire Dreyfus suite au constat que les juifs seraient éternellement victimes du racisme des autres nations.
Et pourtant, l’ONU a bien reconnu Israël en tant qu’État du peuple Juif en 1948. Elle avait d’ailleurs encouragé en parallèle la création d’un État arabe de Palestine, ce que les arabes habitant sur place avaient refusé. Pourquoi aujourd’hui s’offusquer d’une loi ne faisant que reconnaître ce que l’ONU avait elle-même encouragé ? Cette loi ne fait pas que confirmer le quitus de l’ONU, elle est une évidence historique.
La judéité de l’État ne tient pas au caractère religieux mais prend sa définition dans la notion de peuple. Il est l’État du peuple juif dont l’identité et les valeurs prennent sources dans sa foi. Un peuple disposant de ses lois, sa langue, sa culture, et son Histoire. A l’image d’une France qui contient en ses frontières un héritage culturel, linguistique, législatif, philosophique et religieux, l’Etat d’Israël ancre donc dans sa constitution le souhait de conserver ce qui fait l’identité de l’héritage de son peuple.
Alors pourquoi la France aurait-elle le droit de se définir en tant que pays du peuple Français, et baser sa constitution sur ce qui l’ADN de son héritage, et non Israël ?
Alors certains ignorants démagogiques ont caricaturé cette loi en avançant notamment que l’arabe serait à présent interdit en Israël. Faux. La langue arabe n’est simplement plus une langue officielle de l’état hébreu. La langue du peuple Juif est l’hébreu, et non l’arabe. La France doit-elle adopter la langue arabe comme langue officielle sous prétexte que sa communauté musulmane est importante ? Alors pourquoi s’offusquer qu’Israël ne fasse de l’hébreu l’unique langue officielle ? Les ignorants n’avanceraient-ils pas finalement avec un faux nez dissimulant leur visage négationniste niant l’héritage des valeurs du peuple d’Israël en Israël ? Des négationnistes refusant d’accepter la réalité telle qu’elle s’est définie, cherchant à instrumentaliser la réalité au service de leur haine. La haine non plus ancestrale des juifs, mais de leur État. Et au final, cette négation ne fait que valider d’autant plus la théorie fondatrice de Herzl.Ancrer le caractère juif revient-il pour autant à rejeter les minorités de l’État représentant 15 à 20% de la population ? Absolument pas. Les arabes israéliens dont les Druzes disposent des mêmes droits. D’ailleurs, il n’y a jamais eu autant d’arabes israéliens présents dans les entreprises, les commerces, les restaurants, et les plages. Ils souhaitent plus que tout maîtriser la langue, prospérer, et s’intégrer au sein de la population israélienne. De leur aveu, les arabes d’Israël vivent mieux en Israël qu’ils ne vivraient à Gaza ou tout autre pays arabe. Mais ceux-là, qui représentent 1,5 Millions de personnes, l’Europe ne les voit pas.
Alors au final, quel est le sens de cette loi ? Pourquoi s’impose-t-elle comme une nécessité ?
Tout simplement parce que le parlement Israélien vient de jouer un coup d’avance par rapport à la stratégie palestinienne d’Abou Mazen.
En effet, à force d’avoir toujours demander plus, les arabes palestiniens ont finalement réussi à gagner moins en cassant la confiance et la volonté de paix des Israéliens. En exigeant, en plus d’une Palestine Arabe, une notion qu’ils assimilent à un « droit de retour » de 6 Millions de personnes (vs. quelques centaines de milliers dans les années 20) en Israël, ils réclament la destruction des fondements d’Israël : sa culture, ses lois, sa langue, son Histoire. Ils réclament au final un Etat binational dans lequel la loi du nombre pourrait jouer en leur faveur pour finalement détruire l’héritage juif comme ils l’ont fait dans l’ensemble des pays arabes dans lesquels il ne reste quasiment plus de communauté juive.
Cette revendication hier d’Arafat et aujourd’hui d’Abou Mazen devient une réalité brulante tant la Palestine arabe est devenue un mirage, rendue impossible de par des populations enchevêtrées et une apologie du terrorisme systématique poussant les israéliens à ne plus accepter de concessions douloureuses.
Dans un monde aussi hostile hier et aujourd’hui à son égard, le peuple juif considère que le caractère juif de son État est encore la meilleure garantie de sa survie. Et au-delà de l’évidence que 1+1=2, que B vient après A, les faits lui donnent raison.Jeremie Herscovic Czarnobroda
President ISRAEL IS FOREVER France